Géographie
Arques, commune du Pas-de-Calais (canton de Saint-Omer sud) ; d'une superficie de 2.241 ha, elle recense 9245 habitants (les Arquois). Elle se situe à 4 km à lEst de Saint-Omer sur la rivière de lAa.
Economie
Cristallerie - verrerie "ARQUES INTERNATIONAL" (Arcopal et Durand) produit toute une gamme de produits pour la vie quotidienne et la décoration ; céramique, électroménager, filature, corderies et papeteries.
Histoire
L'origine de la création de la ville nous est inconnue. Cependant, son appellation remonte peut-être à la période gallo-romaine. A l'époque, elle était appelée "Arkes", qui se rapproche du mot latin "arces", c'est à dire citadelle.
La conquête romaine menée par César au début de notre ère a pour conséquence la pacification des habitants de la région, la Morinie, réputée pour ses nombreux marécages et ses immenses forêts. Arkes, noté sur des plans du 9ème siècle est alors traversée par une voie romaine allant de Thérouanne à la mer.
Terre humide et à forte déclivité, Arkes devient en 530 la propriété de la Comtesse Mathilde, arrière petite fille de Flandebert, chef des Morins et des Ménapiens.
Walbert, arrière-petit-fils de Mathilde et Comte d'Arkes, dresse sur les conseils des Abbés Omer et Bertin une église dédiée à Saint Martin et à proximité de son château en 646. Après un accident de cheval où il manque de perdre la vie, Walbert, guéri grâce à un breuvage donné par Bertin, donne le Comté d'Arkes à ce dernier et à ses moines. Il entre ensuite au monastère.
L'Abbé Odland fait creuser en 797 le bras supérieur de l'Aa, de Blendecques à Arques, afin d'actionner un moulin installé devant le château, alors occupé régulièrement par les moines. De l'Abbaye de Saint Bertin, ils font alors régner l'ordre sur les différents hameaux que regroupe Arques.
Après l'assassinat de l'Abbé Foulques, les Comtes de Flandres s'emparent de St Bertin et de son territoire. C'est ainsi que Beaudouin V fait construire un fossé de la Lys aux marais de Saint-Omer pour servir de défense contre les français entre 1054 et 1092. Les Comtes de Flandre, de manière progressive, redonnent aux religieux de St Bertin par une série d'oboles les territoires d'Arques précédemment appropriés.
Arques, qui n'est séparée géographiquement de la Flandre que par le hameau du Fort Rouge et de la forêt de Rihoult, subit différentes batailles entre les Flamands et les Français en 1303 et 1304.
Lors de la guerre de 100 ans, la ville est pillée en 1340 par l'armée anglo-flamande assiégeant Saint-Omer et commandée par Robert d'Artois. Les Anglais reviennent mettre la ville à sac en 1346, 1369 et 1435.
Du point de vue économique, en 1363, Saint-Omer et Arques se querellent à propos de la fabrication des draps. Saint-Omer est la ville désignée pour la production officielle de ce genre d'articles. Or, à Arques, d'autres drapiers sont accusés de faire des contrefaçons afin de nuire aux artisans de Saint-Omer. Malgré des réglementations strictes, les fausses productions se poursuivent. Certains artisans audomarois viennent alors casser les métiers à tisser arquois.
Louis XI brûle la ville suite au siège infructueux devant Saint-Omer en 1477. En 1643, l'Espagne qui détient la Flandre possède aussi les villes d'Aire, de Saint-Omer et leurs alentours, formant ce qu'on a appelé "l'Artois réservée". Lors du traité de Nimègue, en 1678, l'ensemble de l'Artois revient à la France.
La ville regroupe plusieurs hameaux disséminés. Son développement économique est lent mais certain. La présence du canal favorise de plus en plus les échanges commerciaux et Arques en profite. Les deux bras de l'Aa sont utilisés pour la production d'énergie hydraulique, pour la fabrication de bière et de genièvre.
La révolution industrielle touche Arques vers le milieu du 19e siècle. Deux filatures de lin et de jute s'y installent, deux distilleries, plusieurs carrières en divers endroits sont ouvertes pour recueillir sable, gravier, silex... Des fabriques de tuiles (Pannes) et de briques s'installent aussi, de même qu'une verrerie à bouteilles (Barrez), une verrerie-cristallerie (Avot / Durand) et une papeterie.
L'exploitation de la forêt de Rihoult autorise la présence de nombreux bûcherons dans les hameaux du Haut-Arques et de Malhôve.
Situé à mi-chemin de la zone du front et des côtes où débarquent les soldats alliés, Arques est pendant la première guerre mondiale une ville étape mais aussi stratégique. Plus de 100 000 militaires cantonnent dans la ville qui subit de nombreux bombardements entre 1914 et 1918.
Après guerre, l'économie se redresse et de nouvelles entreprises s'implantent, comme un laboratoire de produits pharmaceutiques, une nouvelle papeterie Plus de 5 000 habitants sont recensés.
En 1936 et 1937, des mouvements ouvriers apparaissent dans le contexte agité du Front Populaire. Des défilés imposants sont organisés dans les rues et les gardes mobiles doivent intervenir pour calmer les esprits, tant à la verrerie à bouteilles qu'à la verrerie-cristallerie.
Durant la seconde guerre mondiale, une piste d'aviation est créée dans le Haut-Arques par l'armée allemande. Plusieurs bombardements ont lieu.
Du 3 au 5 septembre 1944, un régiment polonais libère la ville.
L'après-guerre voit se développer de manière considérable la verrerie-cristallerie qui contribue à faire connaître la ville dans le monde entier. Les autres entreprises familiales comme les distilleries, les brasseries ou la filature périclitent et disparaissent au cours des années 50.
Informations pratiques : Maison du Tourisme d'Arques au 03.21.88.59.00 ou connectez-vous sur le site Internet d'Arques : http://www.ville-arques.fr
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