Personnages célèbres "Alexandre Desrousseaux et Edouard Lalo"

ALEXANDRE DESROUSSEAUX

Il est né le 1er Janvier 1820 dans une courée du Quartier Saint-Sauveur à Lille. Son père était passementier et violoniste. Dès 18 ans, Alexandre compose des couplets qu'il met en musique et se met à chanter dans les rues et dans les cabarets. Il se décide à publier sa première feuille de pasquilles. On y trouve, "Le marchand de chanson", "Clistorelle", "Le mariage de Saint-Sauveur" et "Min p'tit amant".

Cela lui coûte 12 francs et tout est vendu au Carnaval : voilà comment débute une carrière !

Lorsqu'il se marie en 1846, il s'installe dans la cour Jeannette à Vaques et continue à créer des chansons.

En 1848, il réunit toutes ses œuvres dans un volume qui connaît le succès : de plus, il trouve un emploi de l'Hôtel de Ville (au service des contributions).

C'est le petit monde des ouvriers qu'il côtoie qui lui inspire ses principales chansons : il chante le vie humble de tous les jours avec ses joies, ses plaisirs et ses peines.

Ses œuvres emplissent cinq volumes de "Chansons et Pasquilles Lilloises". Certains de ses succès se chantent encore aujourd'hui "l'habit d'min vieux grand-père", "L'femme du coulonneux", 'L'café"...

Mais Desrousseaux est surtout resté célèbre grâce à sa fameuse "Canchon Dormoire" qui est la berceuse du "P'tit Quinquin".

Auparavant employé au Mont de Piété, puis à l'Hôtel de Ville, il termine sa carrière comme préposé-chef des Octrois de la Ville de Lille. Il décède le 23 Juillet 1892.

Un monument honorant sa "Canchon dormoire" fut érigé en 1902 par Eugène Deplechin au bout du Square Foch, en bordure de la rue Nationale à LILLE dont l'original se trouve actuellement dans le grand hall de l'Hôtel-de-Ville.

Source Voix du Nord

 

 

EDOUARD LALO

Fils d'un officier de l'armée impériale, il est né à Lille le 27 décembre 1823. Il vécut toute sa jeunesse au n° 10 de la rue des Tours.

Lalo ne fut pas de ces génies précoces, petits prodiges de la composition musicale : ses œuvres majeures furent toutes écrites alors qu'il avait dépassé la cinquantaine.

Français d'origine espagnole, élève des conservatoires de Lille (1er Prix de violon en 1838), puis de Paris (où il étudie le violon avec Habeneck), Lalo se destine à la composition, mais les difficultés qu'il rencontre à se faire publier le détournent dans un premier temps de cette voie.

En 1855, il est l'un des fondateurs du fameux Quatuor Armingaud, au sein duquel il effectue une carrière très appréciée. Il y tient la partie d'alto, puis de violon. Il compose surtout de la musique de chambre qui ne plaisait pas au public du Second Empire. Ce n'est qu'après son mariage avec une chanteuse de ses élèves, en 1865, qu'il reprend la composition (6 Mélodies pour contralto, Fiesque, opéra d'après Schiller qui ne sera jamais représenté).

En 1871, il participe à la fondation de la Société Nationale de Musique, puis, en 1873, il écrit pour le grand violoniste Sarasate son Concerto pour violon (créé en 1874) et, surtout, en 1875, la brillantissime Symphonie Espagnole qui reçoit un accueil triomphal, et reste à ce jour l'une des pages les plus jouées du répertoire pour violon.

Les deux autres œuvres importantes de Lalo sont l'opéra Le Roi d'Ys, d'après la légende bretonne, créé à l'Opéra-Comique en 1888, et le ballet Namouna, créé à l'Opéra en 1882 sous les applaudissements de ses confrères Fauré, Chausson et Debussy. On lui doit aussi un Concerto pour violoncelle et des œuvres de musique de chambre. Il décèdera à Paris le 22 avril 1892

Son œuvre prolonge le romantisme. L'ensemble de ses œuvres est constitué de : Musique de chambre avec (la Sonate pour violoncelle et piano (1856), la Sonate pour violon et piano (1853), 3 Trios pour violon et violoncelle et un Quatuor à cordes) ; des œuvres pour Orchestre avec (Aubade, pour dix instruments (1872), Divertissement (1872), Rapsodie norvégienne (1879), Symphonie (1886), Concerto pour violon (1873), Symphonie espagnole (1874), Concerto pour violoncelle (1877) Namouna (ballet, 1882), le Roi d'Ys (opéra, 1888) et Concerto pour piano (1888-1889)).

Source Voix du Nord